Article rédigé en août 2023
Depuis 2004, Abitabio est une Scop artisanale spécialisée dans les travaux de rénovation qui utilise exclusivement des matériaux biosourcés et géosourcés.
La Scop Abitabio a été créée en 2004 par Cyril Meunier et Jacques Grolleau. Dès sa création, l’entreprise s’est spécialisée dans la rénovation thermique et les finitions intérieures de l’habitat, en utilisant uniquement des matériaux biosourcés et géosourcés.
Très vite, l’isolation devient le cœur de métier d’Abitabio. « Isolation, isolation thermique par l’extérieur, couverture, décoration d’intérieur écologique, enduit en chaux chanvre, dalle en chaux liège, extension de construction…, énumère Natacha Martinez, co-gérante d’Abitabio. Notre activité est principalement sur la rénovation mais nous réalisons aussi des chantiers en neuf ».
Choix des matériaux
Depuis 2004, l’équipe s’est agrandie et de nouveaux projets ont émergé. Avec quinze salariés spécialisés dans différents domaines, l’entreprise propose des prestations qui peuvent aller de l’accompagnement de ses clients sur le chantier à la réalisation clés en main du projet. Cette équipe pluridisciplinaire peut répondre à différents chantiers : de la rénovation globale à des extensions à ossature bois, complétée par les membres du réseau Échobat pour des projets complets.
Le choix des matériaux naturels est primordial chez Abitabio. Ils garantissent une isolation performante, été comme hiver. Mise en œuvre avec soin et savoir-faire, cette isolation est aussi vertueuse et durable pour l’environnement. « En finitions intérieures, cela permet également de garder une bonne qualité de l’air », ajoute Natacha.
Enfin, Abitabio, c’est une entreprise, mais aussi des hommes et des femmes réunis dès le début sous le statut de Sarl Scop. « Nous sommes donc tous salariés, acteurs et décideurs de la bonne marche de la coopérative », conclut Natacha.
Béatrice Tessier, maire déléguée du Vieil-Baugé
« Abitabio fêtera ses 20 ans en juin 2024. Cet anniversaire célèbre la réussite et le savoir-faire reconnus de cette entreprise locale. Son approche technique et humaine est à la fois unique et vertueuse. Je souhaite longue vie à cette entreprise exemplaire ».
« La question énergétique est au cœur des débats »
Quel est votre parcours ?
Yann Le Gal : « De formation scientifique, j’ai travaillé 10 ans dans le social. De retour dans ma région d’origine, j’ai cherché un emploi me permettant de faire le lien entre mes besoins de faire et avoir du sens dans mon quotidien. Abitabio m’a appelé, c’était parfait. Quatre ans plus tard, je me suis formé à l’ensemble des méthodes de la Scop (ossature bois, ouate, pro-paille…). Aujourd’hui, je m’occupe des suivis de chantiers et de la cogérance pour laquelle je suis élu depuis 3 ans. ».
Comment se porte la marché ?
Natacha Martinez : « En ce moment, le marché est surprenant, on ressent une tension. Cependant, nous restons très sollicités. La question énergétique que nous travaillons depuis bientôt 20 ans est au cœur du débat et notre expertise est aujourd’hui reconnue. Le fait de proposer des chantiers participatifs nous permet de répondre aux différents budgets de nos clients. »
Quels sont les projets de la Scop ?
Cédric Maury : « Les projets nous ont toujours fait avancer, et ils sont généralement nombreux. En ce moment, la formation envers les professionnels du secteur nous demande beaucoup de temps. Nous intervenons sur différents sujets tels que la ouate de cellulose, la rénovation thermique du bâti ancien ou encore une série de modules sur la terre en tant que matériaux de construction. En parallèle, nous prenons le temps de nous former à de nouvelles méthodes qui permettront d’avoir des maisons toujours plus durables en limitant leur impact carbone de la rénovation et la construction à leur utilisation, tout en répondant aux enjeux climatiques qui nous attendent. »
20 ans
Abitabio a été créée en 2004 par Jacques Grolleau et Cyril Meunier. Le but était d’isoler intelligemment tout en restant dans des valeurs écologiques et en utilisant des matériaux sains et vertueux. Après 20 ans d’existence, la Scop fait aujourd’hui partie des précurseurs en isolation biosourcée et géosourcée.
15
C’est le nombre de salariés dans la Scop Abitabio. Quatre femmes et onze hommes évoluent au sein de cette coopérative. Des couvreurs, des charpentiers, des plaquistes, des technico-commerciaux et des apprentis sur un rayon d’action de 45 km autour de Baugé-en-Anjou.
Chez Abitabio, l’écologie est aussi sociale
Depuis sa création, les associés d’Abitabio mettent au cœur de leur démarche les enjeux écologiques. Cela passe d’abord par la mise en œuvre d’une isolation de très haute qualité avec des matériaux biosourcés. Cette isolation est performante en hiver comme en été, réduisant drastiquement les consommations énergétiques toute l’année.
« L’énergie la plus propre reste celle que l’on ne consomme pas, insiste Yann Le Gal. Ensuite, nous orientons nos choix de matériaux pour qu’ils soient le plus sain possible autant pour l’homme que pour la planète : absence de COV (composé organique volatil) dans nos décorations, enduits terre ou chaux-chanvre, isolation en ouate de cellulose, en laine de bois ou en paille, refus de l’utilisation des isolants minéraux ou pétro-chimiques… » Abitabio se rapproche aussi de différents groupes de travail pour développer des filières plus locales.
« Enfin, parce que l’écologie sera sociale ou ne sera pas, le choix de la Scop s’est imposé pour proposer un modèle alternatif prenant soin des salariés, de nos fournisseurs et de nos clients », conclut Yann Le Gal.
Abitabio nourrit sa diversité grâce à l’ensemble de son collectif
« Sur les 15 salariés que compte la coopérative, je suis la seule qui ne soit pas issue d’une reconversion professionnelle, annonce Natacha Martinez. Je suis responsable admnistrative et financière et cogérante. Mes collègues proviennent de différents secteurs aussi variés qu’insolites ».
Une chef de rang devenue couvreuse, un éducateur devenu restaurateur du patrimoine ou encore un ingénieur aujourd’hui charpentier…, ils ont décidé de changer de cap et surtout de travail pour (re)donner un sens naturel à leur vie, avec une grande appétence à travailler de leurs mains.
« Ce qui donne une grande richesse de compétences diverses et variées à Abitabio », conclut Natacha.