Hardouin Laîné : de la couverture à la création de maisons en ossature bois

Article rédigé en janvier 2023

Créée en 1981 par Gilbert Hardouin, l’entreprise familiale, aujourd’hui gérée par Christelle et Germain Laîné, n’a cessé de se développer en élargissant son savoir-faire.

Située en plein cœur du bourg du Guédeniau, l’entreprise Hardouin Laîné a été créée en 1981 par Gilbert et Nicole Hardouin axant son activité sur la restauration de couverture (ardoise et tuile) sur un rayon d’intervention basé sur l’ouest du département. L’effectif de l’entreprise était à cette époque de cinq couvreurs et d’ un apprenti. En 2000, Germain et Christelle Laîné reprennent l’affaire familiale et ouvre le secteur charpente et ossature bois.

Bien que l’entreprise ait acquise une belle notoriété dans le domaine de la restauration, aussi bien en couverture que pour la charpente, elle s’est spécialisée depuis les années 2000 dans la construction de maisons en ossature bois. Ce qui impacte les équipes, puisqu’elle passe alors de huit à quinze salariés, puis rapidement à 23 avec l’intégration d’un bureau d’études interne à l’entreprise, composé de deux mètreurs, d’un dessinateur et d’un technico-commercial.

« Au fil des années, nous avons toujours cherché à évoluer et à travailler avec de nouveaux procédés et matériaux, explique Germain Laîné. Nous avons fait divers investissements pour répondre à de nouveaux marchés, comme une machine à joint debout pour la couverture zinc, une machine à cellulose pour l’isolation et un engin de levage et de manutention ».

Maison individuelle

En 2011, Hardouin Laîné élargit encore ses activités, notamment dans les domaines de la restauration de charpente, de couverture et d’ossature bois (maisons, extensions, bureaux…) en faisant le choix de devenir constructeur de maison individuelle.

« Il nous a fallu obtenir les diverses garanties obligatoires afin de proposer des maisons « clés en main » ou « hors d’eau hors d’air » à nos clients, ajoute le chef d’entreprise. Nous mettons au service de nos maisons, notre savoir-faire d’artisan et la passion de nos cœurs de métiers ».
Enfin, l’entreprise baugeoise a poussé son développement en reprenant une nouvelle entité, France Combles qui a vu le jour en 2017.

Jean-Marie Rousteau, maire délégué du Guédeniau.

« Depuis plus de 40 ans, Hardouin Laîné est implantée au Guédeniau. Nous sommes fiers d’avoir une entreprise de cette dimension sur notre commune. Avec son savoir-faire, elle dynamise l’artisanat locale. »

Germain Laîné : « On peine à recruter… »

Quel est votre parcours avant la reprise de l’entreprise en 2000 ?

Après avoir passé un CAP menuisier à Villedieu-les-Poêles en 1986, j’ai choisi de partir faire mon tour de France à l’Association Ouvrière des Compagnons du Devoir et du Tour de France. J’ai commencé en tant qu’apprenti charpentier à Angoulême pour finir en 1997 à Angers en tant que formateur auprès d’apprentis charpentiers durant 3 ans. J’ai ensuite été métreur en charpente pour l’entreprise Perrault & Frères à Saint-Laurent de la Plaine avant de reprendre l’entreprise. »

Pouvez-vous citer des chantiers réalisés pour la Ville de Baugé-en-Anjou ?

« Oui, nous avons travaillé à la construction des nouvelles salles des fêtes de Cuon et Bocé. Nous avons refait la couverture de celle du Guédeniau. Toute la charpente de la salle Altréa du Centre culturel René d’Anjou et les façades en pierre du pôle santé ont été réalisées par nos équipes. Enfin, nous avons renové les tourelles et la couverture de la chapelle Saint-Joseph qui accueillera prochainement la Maison France Services à Baugé. »

Enfin, rencontrez-vous des difficultés à recruter ?

« C’est indéniable, on peine à recruter : des couvreurs et des charpentiers. Dans ces secteurs, c’est très compliqué et tendu. Pourtant, avec un CAP, tout est possible, il suffit d’être motivé. Donc, face à cette pénurie de main d’œuvre, nous avons décidé de nous engager dans l’apprentissage en accueillant et en formant des apprentis. À ce jour, quatre jeunes nous ont rejoints dans les secteurs de la charpente, de la menuiserie et de la couverture. Il nous semble important de transmettre notre savoir-faire, tout en accompagnant ces jeunes qui démarrent. »

1947

Les origines d’Hardouin Laîné remontent à 1947. A cette époque, une entreprise de couverture, appartenant à la famille Trottier, est installée place des Tilleuls au Guédéniau. Fin 1980, Nicole et Gilbert Hardouin la reprennent et s’installent au 16 rue de Chandelais où ils construisent leur premier hangar.

23

C’est le nombre de salariés employés dans l’entreprise Hardouin Laîné. Des couvreurs, des charpentiers, des menuisiers, des dessinateurs, des métreurs, des commerciaux et des apprentis évoluent au sein de cette entreprise familiale. Leur rayon d’action : le grand ouest.

Atelier adapté et matériel performant

Hardouin Laîné dispose de 1 800 m² d’ateliers couverts divisés en trois parties : un atelier pour la couverture où sont façonnés les ouvrages en zinc, un atelier de charpente pour le taillage des charpentes ou de murs pour les maisons ossatures bois et une zone de stockage qui est équipée de l’aspiration intégrée et de machines pour
le façonnage du zinc.

Côté matériel, chaque équipe dispose d’un véhicule équipé avec son outillage et adapté à son activité. L’entreprise possède un tracteur équipé d’une grue ou d’une remorque permettant d’assurer l’approvisionnement et le levage des chantiers en toute autonomie.

« Nous détenons aussi des chariots élévateurs dont un est équipé d’une nacelle pour nos chantiers ainsi qu’un chariot et un translateur pour notre parc », détaille Germain Laîné. Enfin, le bureau d’études travaille sur des logiciels adaptés à la charpente et à l’ossature bois pour proposer des vues 3D des projets et faire des plans de taille précise pour sa fabrication.

Colin Laîné ou la charpente de grand-père en petit-fils…

Comme le dit le vieil adage, « les chiens ne font pas des chats ». Chez les Laîné, le métier de charpentier se partage et se transmet de grand-père en fils. Et même de grand-père en petit-fils. Colin en est la preuve incarnée. Compagnon du devoir, il a participé, en juillet 2022, aux WorldSkills à Cologne (Allemagne). Ce concours européen des jeunes charpentiers se déroule tous les deux ans et réunit l’élite de la discipline afin de désigner le meilleur d’entre eux. Après une troisième place en finale nationale des WorldSkills en janvier 2022, Colin se classera deuxième au classement par équipe avec deux de ses compères et sixième en individuel.

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