Pom’Édin, Trois générations se succèdent au nom de la pomme

Article rédigé en juillet 2022

Sur 32 hectares à La Bousseraie, la famille Édin récolte environ 2 000 tonnes de pommes à l’année. Elle privilégie les circuits courts pour la vente de ses produits.

C’est une passion qui se transmet de génération en génération. Dans la famille Édin, il y a d’abord eu le père Georges qui, en 1960, entretient trois hectares de vergers à Fougeré et vend ses pommes sur les marchés du coin. En 1989, son fils, Didier prend le relais. Avec son épouse Catherine, ils s’attèlent à développer l’entreprise, notamment avec la création de la station fruitière qui permet de stocker et de commercialiser les fruits. « On a aussi beaucoup travaillé sur notre présence sur les marchés, ajoute Didier Édin. Et aujourd’hui, nous sommes présents sur 22 marchés. De la Flèche à Tiercé en passant par Seiches-sur-le-Loir et jusqu’en Mayenne et en Normandie ».

Pom’Édin, c’est aujourd’hui 32 hectares de vergers, accueillant une petite vingtaine de variétés de pommes différentes pour une production de 2 000 tonnes à l’année. Les poires sont présentes sur un hectare du domaine, tout comme les fruits rouges, les pêches, les nectarines, les cerises ou encore les prunes. La famille Édin exploite aussi 250 hectares de céréales.

40% à l’export…

En 2013 et 2015, la troisième génération frappe à la porte. Benoît et Nicolas, les fistons, font leur entrée dans l’entreprise familiale et ouvrent une nouvelle ère de développement. D’abord en créant une première boutique de fruits et légumes à Sablé-sur-Sarthe en 2017, puis une deuxième à Fougères fin 2020 (lire page 19). Avec leurs parents, ils gèrent aussi l’export à destination de l’Angleterre, les Pays-Bas, les Dom-Tom ou encore l’Afrique. « Environ 40 % de la production, le reste au profit des marchés et des magasins, tout en restant maître de nos prix », précise Didier Édin.

Mais l’ADN de Pom’Édin, c’est avant tout la proximité, le contact avec les clients fidèles sur les marchés ou encore directement à Fougeré sur le site de l’exploitation du lundi au vendredi et, avec en prime, le samedi matin de 9 heures à midi pour leur marché de producteurs locaux, « tenu par Cindy que nous avons spécialement embauchée pour ce rendez-vous très convivial », conclut Didier Édin.

Patrick Laborde, maire délégué de Fougeré.

« Inutile de présenter la famille Édin, bien connu des Fougeréens, les générations se succèdent, la relève est assurée. Entreprise aux développements réguliers, animateur de la vie communale, employeur prouvant si nécessaire que la réussite existe aussi à la campagne ».

Benoît Édin : «On s’inscrit dans l’écoresponsabilité»

Quel est votre parcours ?

Il est quelque peu atypique puisque j’ai commencé par un bac pro en menuiserie mais je me suis vite réorienté vers un bac pro agricole en un an que j’ai obtenu en 2013. À l’issue de cette formation, j’ai intégré l’entreprise familiale ».

Pouvez-vous nous éclairer sur la production de Pom’Édin ?

« Nous récoltons nos pommes entre fin août et fin octobre. Début septembre, nous conditionnons pour les marchés et nos magasins. Et en novembre, nous stockons dans nos chambres froides sous système d’atmosphère contrôlée. Il s’agit d’une méthode de stockage qui prolonge la durée de vie de nos produits en équilibrant les taux d’oxygène et de CO2 qui influencent le processus de maturation des fruits et des légumes ».

Quels sont vos projets ?

« Nous nous inscrivons de plus en plus dans une démarche écoresponsable et nous sommes d’ailleurs en attente de notre certification « Verger Éco-responsable ». Nous traitons à minima nos vergers en tentant de trouver des alternatives aux produits phytosanitaires. Cela passe notamment par un désherbage mécanique de nos vergers. Nos projets et notre développement passeront donc par ces démarches afin de préserver notre haute valeur envrionnementale au sein de l’entreprise, sur les marchés et dans nos magasins »

20 à 40

20, c’est le nombre d’employés qui travaillent à l’année pour le compte de Pom’Édin, entre la production et le conditionnement des pommes. En période de cueillette, l’équipe peut monter entre 35 et 40 personnes sur la période de fin août à fin octobre.

Cantines

Partisan du circuit court, Pom’Édin alimente les cantines des écoles de Baugé-en-Anjou et celle du collège de Chateaucoin à Baugé en pommes, poires, pommes de terre, carottes… Des produits de haute qualité environnementale issus d’un « Verger Éco-responsable » dont l’entreprise attend la certification.

En Sarthe et en Bretagne

Benoît et Nicolas Édin ont ouvert deux boutiques de fruits et légumes à Sablé-sur-Sarthe (72), Ô Petit Marché Sarthois en 2017 et à Fougères (35), Verger La Bousseraie — du nom du domaine de Fougeré — en 2020. « Ensuite, en 2021, nous nous sommes associés à Benjamin Mariais de la ferme maraîchère du Bon Goût à Cheviré-le-Rouge, explique Nicolas. Et nous avons créé BBN Maraichage et Bon Goût, ce qui nous permet d’alimenter nos deux magasins en produits provenant d’un circuit court ». Deux affaires qui marchent bien et qui ont créé de l’emploi puisque six personnes travaillent à Sablé et quatre à Fougères.

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